Lolita
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Compte-rendu : France - Belgique
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« Ils boivent du vin, mangent des baguettes et portent des marinières ». Face à eux, le pays « des baraques à frites ». Camille, le MC de ce soir annonce au micro les deux équipes qui font leur dernier match de poulie. On est jeudi et c'est France-Belgique.
Un petit « Qui veut de l'eau ? » se fait entendre. La Belgique, plutôt bien en lice pour être la championne des afters du Mondial, fait un clin d’œil à l'iconique cri de guerre des soirées Lolita. Ca commence bien.




 

Dom lance la première impro : une comparée « Sur les pointes ». Les deux équipes nous proposent chacune un format 4 contre 1. Une prof de danse autoritaire et son ballet de bras cassés chez les Français. On assiste à quelques portés, des pas chassés : c'est plus Casse-gueule que Casse-Noisette.
Côté Belgique, une dormeuse et ses quatre amis qui rentrent de soirée, sur la pointe des pieds pour ne pas la réveiller.

Les deux pays se rejoignent sur la prochaine : une « Fuite en avant ». Un gars qui braque une banque et déboule directement dans la prison, pour voir son amie emprisonnée parce qu'il a « du mal avec les dates » : « j'ai confondu le jour du braquage et le jour des visites ». C'est ballot, mais pour une prison, on s'en sort bien : on peut squatter la salle de pause des gardiens et plaisanter avec eux autour d'un Nespresso. What else ? ...Ah oui, une faute de confusion pour les deux équipes.

Sortis de tôle, on se fait une toile. L'arbitre propose une Disney revisité au choix. Les équipes délaissent « La Belle et la Bête à la manière de la comédie romantique », au profit d'une hilarante « Roi Lion à la manière du film de kung-fu » pour les Belges qui connaissent leurs réfs sur le bout des griffes, et une « Aladdin à la manière du space-opera » dont les codes sont ultra bien maîtrisés par les Français. On se souviendra du combat d'anthologie entre Scar et Mufasa, et qu'« il ne faut pas se faire de sushi. Hakuna Matata ! ». Sur la planète Agraba, on retrouve un robot-génie qui active sa fonction Souhaits et débloque 3 crédits, pour un jeune homme qui vient séduire « grâce à son gros sabre laser » une princesse à « 5 cœurs » et les Français chantent « Ce rêve intergalactique ». Deux pépites qui se soldent par des Bien-vu de l'arbitre. Je n'aurais pas voulu être le public, à devoir voter et les départager.



On enchaîne sur « Le devoir de mémoire ». C'est drôle, justement, Camille vient tout juste de nous faire un petit récap de l'histoire du Mondial et de ses gagnants réguliers (Belgique et Québec, surtout).
Ici, il est question de la mémoire du monde qui disparaît et d'Yvan, un Poilu qui revit ses souvenirs... L'adieu à sa compagne, sa jambe mal suturée qui suinte, les « putains de Boches », et les retrouvailles touchantes avec sa fille qui « reconnaît le fond de [s]es yeux ». L'arbitre remet une couche de Bien-vu : « l'impro, ce n'est pas toujours drôle, c'est aussi de la tendresse ».

« Une merveille ». Ç’aurait pu être pour parler de l'impro précédente, mais il s'agit du thème de cette nouvelle mixte. Un duo Elsa (pour la France) et Marko (pour la Belgique) pour une histoire entre une petite fille et un petit garçon un peu étrange qui écrase des fourmis par amour : « Pourquoi les autres espèces auraient le droit de vivre alors que toi, tu es la vie incarnée ? ». Mais qui finit par se calmer. Retenons que « c'est un peu bizarre de caresser une fourmi morte ».

Pour la fin de cette première mi-temps, la tension monte dans une Huis-clos Post-apocalyptique dans « Le dernier phare ». 3 femmes, un mec, coincés depuis 10 jours pendant que dehors, la tempête gronde. « J'en peux plus de votre optimisme à deux balles... C'est la merde ! ». On découvre au fur et à mesure de ces 12 min d'impro que « la menace est autant à l'extérieur qu'à l'intérieur ». ...Le seul mec, prêt y a encore quelques minutes à « repeupler la planète » et à trinquer au champagne, est en fait responsable de cette apocalypse, et de la mort du frère de l'une des rescapées. Une vengeance qu'il conclue en se tranchant les veines. Extrême.
Pause. Et plutôt bien méritée, pour les jouteurs comme le public.
Retour en salle et le rideau s'ouvre sur une jolie photo de famille avec les peluches coincées dans les bras des deux équipes. Jusqu'à se refermer pour se rouvrir devant l'écran géant : la catégorie suivante nous emmène loin, très loin, dans un Conte africain en ombres chinoises, « L'enfant de la savane ». Une fable sur la cruauté de l'Homme et la rencontre avec tout un tas d'animaux, puis, à la fin : la paix, enfin, entre l'enfant et le serpent. Une réussite qui leur vaudra de nouveaux Bien-vu.

Changement de ton avec la comparée suivante : « Gravé dans le marbre ». La France nous invite à l'enterrement de doudous et de tétines de gosses qui rentrent au CP. Mais pas facile de dire adieu à « Pookie, Youpi, Droopy et Perdri ». En Belgique, on sort le gros accent liégeois, avec Cindy qui vient pour un « tatouage de dragon qui crache des frites sauce samouraï » jusqu'à ce que son mec jaloux débarque. « Cindy, tu te fais toucher par un autre homme !». Réponse du tatoueur : « Je suis payé pour ça, si ça peut vous rassurer ». C'est potache, mais on aime. L'arbitre, moins : Faute de manque de bienséance.

Double-impro pour enchaîner, avec une Dobble. « Premier arrivé, premier servi » pour la première : un papy qui entraîne et séquestre une cantinière chez lui, et elle, qui veut récupérer sa thune, jusqu'à ce qu'il finisse avec un autre homme, car « y a pas d'âge pour faire son coming-out ». Et en parallèle, « La quête du Graal », avec un chevalier, une sorcière et une succession de trahisons.

S'en suit une comparée « Encore un carton ». La Belgique nous emballe, avec le déménagement d'une famille où la mère se tape tout le boulot. Charge mentale, j'écris ton nom. Dans le rôle de la mère épuisée : Emilie, longtemps seule en scène, et pleine de justesse. Ce qui commence par des blagues à tout-va d'un banc qui s'amuse à l'en faire baver, avec un doudou utilisé comme PQ de substitution, un « Maman, j'ai cassé Mamie »... S'achève par une jolie réconciliation, et une impro au final très touchante. L'arbitre note toutefois une Faute de mauvais goût. Il a mal digéré la blague des toilettes. Et la Belgique cède un point à la France.
Chez cette dernière, c'est ambiance gros muscles et action à gros budget : jetpacks, hélicos, bazookas. Un duo Johnson & Johnson face à deux femmes avides de pouvoir qui finissent par utiliser leurs armes de séduction massive. Les deux gars, défaits : « Ca te rappelle pas la Bolivie ? », « Ca me rappelle la Bolivie ».

Mixte d'après : « Nasdrovia », un melting-pot d'accents. Ca change de nationalités à toutes les répliques. C'est absurde mais le jeu est trouvé. On retient que « boire la vodka avec un autre homme, c'est comme coucher avec un autre homme ».

La rencontre franco-belge se finit sur une nouvelle réussite : une Avance-Recule, « Crash-test » qui récolte encore des Bien-vu. Et à l'image de ce match à gros budget... Retour des cascades, avec une voiture piégée,  des bombes, un hélico, une grosse galoche...et un escalier qui prend cher et se fait bazarder d'un coin à l'autre de la scène. Il n'aura jamais autant été manipulé, retourné, pété, que dans ce Mondial ! Mais retour au score avec 8 à 5 et la France qui l'emporte ! Cocorico !

On quitte le Fossé. Et pour rester dans la thématique, on passe du match...au Café des Sports. Un premier baby', des bières, un festin de planchettes, l'arrivée massive de supporters suisses et quelques « Je n'ai jamais ô grand jamais », puis le Mondial déboule à la Kulture. Les Québecois sont en nombre, les Belges aussi, évidemment, ainsi que des Loliteux pour la France. On a perdu quelques Suisses et les Italiens qui jouent le lendemain. Mais pour les autres, ça se trémousse jusqu'à la fermeture. Les plus téméraires enchaînent par un after chez les Québecois. Il ne reste plus que 2 Québecois, 2 Loliteuses et quasi toute l'équipe belge. Deuxième baby', mais l'énergie décline. 7H30, la fatigue et la raison couchent finalement la Lolita et le reste du Mondial. On se souviendra de ce jeudi soir. ...Mais un peu moins de notre courte nuit de sommeil.

Compte-rendu : Fanny SORIANO

Toutes les photos (Credits : Ophélie Pavon)

Le programme
Samedi 26 octobre 2019 à 20h

Finale du Mondial d'Improvisation
 Québec 7 - 6 Suisse 

L'Illiade
11 Allée Francois Mitterrand,
67400 Illkirch-Graffenstaden

Compte-rendu - Photos

jeudi 17 octobre 2019 à 20h

France 7 - 8 Suisse 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

vendredi 18 octobre 2019 à 20h

Québec 9 - 5 Belgique 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

Samedi 19 octobre 2019 à 20h

 France 8 - 6 Italie 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

dimanche 20 octobre 2019 à 16h

 Québec 7 - 6 Suisse 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

dimanche 20 octobre 2019 à 20h

 Italie 8 - 7 Belgique 
(sur supplémentaire)

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

lundi 21 octobre 2019 à 20h

 France 5 - 8 Québec 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

mardi 22 octobre 2019 à 20h

 Suisse 8 - 7 Belgique 
(sur supplémentaire)

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

mercredi 23 octobre 2019 à 20h

 Québec 9 - 5 Italie 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

jeudi 24 octobre 2019 à 20h

 France 8 - 5 Belgique 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

Compte-rendu - Photos

vendredi 25 octobre 2019 à 20h

 Suisse 9 - 7 Italie 

CSC Fossé des Treize
6 rue Finkmatt, 67000 Strasbourg

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